Pour beaucoup, Vincent van Gogh rime avec Auvers-sur-Oise ou le sud de la France mais il ne faut pas oublier qu’il a aussi vécu et peint à Montmartre. De nombreux peintres, poètes, sculpteurs et compositeurs se croisaient dans ce quartier, entre le boulevard de Clichy, la place Blanche et la place Pigalle.
Fasciné par la vie trépidante et fourmillante des artistes qui peuplent la butte parisienne à la fin du 19ème siècle, Van Gogh s’attache à la dépeindre dans plusieurs toiles dont La guinguette à Montmartre exposée au Musée d’Orsay. Ce restaurant historique, À la bonne Franquette, a accueilli de nombreux Impressionnistes à l’époque, parmi lesquels Claude Monet, Auguste Renoir ou encore Alfred Sisley. Toujours aussi célèbre de nos jours, il peut être l’occasion d’une halte gourmande sur les pas des Impressionnistes à Montmartre.
Dans la rue des Saules, 5 panneaux racontent la vie parisienne de Van Gogh, illustrés de reproductions des tableaux qu’il réalisa lorsqu’il vivait chez son frère Théo, à quelques pas de l’atelier de Toulouse-Lautrec. Pendant deux ans, il découvre et apprivoise les nouvelles techniques picturales à la mode : il abandonne sa palette sombre et expérimente les méthodes de l’Impressionnisme. Il côtoie notamment Edgar Degas, Paul Gauguin ou encore Georges Seurat, échangeant avec ce nouveau cercle d’amis et de connaissances pour continuer à pousser plus loin encore son expérimentation de la lumière.
Manquant de peu de succomber aux nombreuses tentations de la vie parisienne, le peintre s’enfuit pour s’extraire de l’emprise de la “ville lumière”. Ces années constituent, dans l’œuvre de Van Gogh, une sorte de laboratoire préparatoire avant l’immortalisation des motifs provençaux et sa période auversoise qui feront sa renommée. De nombreuses toiles du maître sont d’ailleurs exposées au Musée d’Orsay, qui abrite la 2ème plus vaste collection de Van Gogh au monde, juste après le Musée Van Gogh d’Amsterdam. Il possède, entre autres, 5 œuvres de sa jeune période parisienne, inspirée des Impressionnistes, telles que Le Restaurant de la Sirène à Asnières. La période auversoise est elle aussi bien représentée avec notamment Le Docteur Paul Gachet, portrait de son médecin et protecteur à la fin de sa vie, et la mondialement célèbre Église d’Auvers-sur-Oise.
